Parcours de vie
Ma BIO en accéléré
Je suis née avec un incessant pourquoi dans le cerveau. Pourquoi le ciel était-il bleu ? Pourquoi naissions-nous pour finalement mourir ? Pourquoi existait-il autant d’injustice sociale ? Pourquoi tant de gens souffraient-ils ? Pourquoi les guerres ? Que faisais-je sur cette terre ? Grandissant au sein d’une famille humaniste ayant le sens du service chevillé au corps, mes questionnements existentiels ainsi qu’une hyper sensibilité alliée à un penchant inné pour la vérité, ont suscité un intérêt précoce pour les sciences humaines, les arts et le bien-être d’autrui.
Aider, oh oui, dès mon entrée à l’école, j’ai eu envie d’aider. Une camarade en difficulté scolaire, un enfant rejeté par les autres, un sans domicile fixe, un animal blessé. Je ne supportais ni la souffrance ni l’injustice. Il fallait bien réparer tout « ça », quoi qu’il arrive !
Que n’ai-je pourtant entendu : « De quoi te mêles-tu ? », « Tu fais trop passer les autres avant toi-même », « Tu poses trop de questions », « Tu prends trop les choses trop à cœur ». Trop ceci, trop cela. Mon empathie et ma curiosité insatiable dérangeaient apparemment le monde extérieur. Je devais sans doute être coupable de quelque chose : être moi. Je pris donc la décision de verrouiller dorénavant ma sensibilité. Je refoulerais toutes les émotions et sensations qui me traverseraient. Je ferais comme si je ne ressentais plus rien, comme si plus rien ne pouvait me toucher.
« L’inconscient a ceci d’extraordinaire qu’il ne peut s’empêcher de nous parler avec son propre langage et connaît mieux que quiconque notre vérité. »
Que faire de ce besoin vicéral d’être utile ?
Je tombai donc logiquement malade. Rien de grave, en somme, mais tout de même suffisamment ennuyeux pour susciter de l’inquiétude, du rejet ou de la violence physique et verbale. Cette maladie psychosomatique, le psoriasis, m’a suivie très longtemps, comme le ferait une bonne amie qui ose parler quand soi-même on n’ose pas. Le psoriasis, ce serait mon bras d’honneur à ce monde sourd et aveugle. Il protègerait ma peau si sensible et serait ma véritable voix, celle que je m’interdisais d’exprimer avant de découvrir qui j’étais.
Il serait mon déguisement à moi, rien qu’à moi. Pour toutes ces raisons, j’ai compris très jeune que j’étais un peu différente, ce que l’on appelle aujourd’hui communément une surdouée ou haut-potentiel. Mais que faire de cette empathie, cette curiosité sans fond, ces fulgurances intellectuelles, cette créativité, ce besoin viscéral d’être utile ?
Y avait-il un super plan dont la notice était cachée quelque part et qui permettrait de rassembler tous ces éléments de Moi ? Le plan d’une mission de vie pour vivre enfin en harmonie avec le monde ? D’ailleurs, n’avions-nous pas tous une mission de vie ? Mais laquelle ?
Ainsi, en quête de réponses sur qui j’étais, je me suis également intéressée très tôt aux histoires : celles qui se racontent dans l’antichambre du quotidien, dans un arbre familial, un roman, sur une scène de théâtre ou un écran mais aussi la grande histoire du monde avec ses évolutions, ses revirements inattendus, ses traumatismes. Mais bon sang, c’était bien gentil toutes ces histoires mais elles n’éclairaient pas complètement ma propre histoire. J’avais le malheur de m’intéresser et de m’adapter à tout, alors qui étais-je ? Vers où devais-je me diriger ? Je n’avais décidément pas de plan de secours dans ma boîte à gants.
Alors, je me suis penchée sur l’astrologie, la cartomancie, la Kabbale, l’alchimie, la religion…enfin la psychanalyse à l’âge de vingt ans. Ma rencontre avec la psychanalyse fut une épiphanie. Je peux même dire, qu’au-delà du choc émotionnel et intellectuel qu’elle a provoqué chez moi, elle m’a sauvée. Grâce à elle, j’ai fondé une famille, moi qui ne voulais ni me marier ni avoir d’enfant, lancé des projets personnels que je pensais inaccessibles, connu des moments de grâce profonde tout comme elle m’a permis de devenir celle que je suis aujourd’hui : une femme authentique, débarrassée de ses masques, de ses peurs, de son psoriasis et qui s’accepte telle qu’elle elle en osant utiliser tous ses potentiels.
Ma Formation
Parcours didactique en cours
EFPP (E-Faculté de psychologie et psychanalyse) :
diplôme de psychopraticienne
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